Q : pourquoi l’expédition est-elle aussi longue ?
R : Nous savons qu’il est compliqué de prendre autant de temps, familialement, professionnellement…
Il ne s’agit pas d’une destination classique. L’Antarctique est la terre de tous les superlatifs, difficile à atteindre. Il faut d’une part accorder du temps à la navigation entre les différents spots de la vaste péninsule, où la navigation ne peut se faire que de jour (quel que soit le bateau utilisé), pour des raisons évidentes de sécurité avec les icebergs.
Il faut surtout allouer du temps sur place pour chaque endroit, afin de s’imprégner du lieu, et garantir les meilleures expériences avec les animaux.
Bien sûr nous aurions pu choisir la facilité et faire comme la plupart des « expéditions » proposées, à savoir choisir quelques sites touristiques de la péninsule, les survoler en y passant seulement 6h et bouger au suivant, le tout pour boucler l’aventure en 2 semaines.
Mais nous préférons proposer une expérience bien plus complète.
Quitte à faire l’Antarctique, autant le faire parfaitement !
Et ça implique une expédition un peu plus longue. Mais en prenant un peu de recul, que sont 30j dans une vie ? Ils pourraient bien faire partie des plus beaux jours de la votre…
Q : quelle est la différence entre un voyage en Antarctique classique sur un gros bateau et cette expédition en voilier ?
R : Il faudrait plutôt inverser la question, et demander quels sont les rares points communs entre ces deux types de voyage, car hormis la destination TOUT les oppose !
1 ) l’empreinte écologique : pollution atmostphérique majeure des gros bateaux de croisière, pollution sonore dans un environnement très riche en cétacés ce qui leur est délétère, impact des débarquements de >120 personnes au milieu d’une colonie de manchots… vs empreinte carbone quasi nulle de notre voilier, pollution sonore quasi nulle, débarquements <10 personnes avec les manchots, vous imaginez sans problème que l’ expérience y est largement supérieure…
2 ) la flexibilité de l’itinéraire : les bateaux <12 personnes n’ont aucune contrainte d’itinéraire et d’emploi du temps, ils naviguent où ils veulent et peuvent jeter l’ancre partout. Si un lieu est particulièrement riche en vie animale, et bien restons-y un ou deux jours de plus ! vs les bateaux >12 personnes n’ont pas cette latitude et doivent fournir un itinéraire précis, cela veut dire que si un site remarquable n’est pas accessible tel jour à cause du temps, il ne pourra pas être visité plus tard.
3 ) la flexibilité des mises à l’eau : nous avons nos combinaisons étanches à l’arrière du bateau, prêtes à être enfilées à tous moment. Les choses vont vite en Antarctique, et si un léopard de mer joue autours du bateau, nous nous mettons à l’eau avec lui immédiatement. Idem, si nous jetons l’ancre près d’une colonie de manchots, nous pouvons dédier un zodiac pour ceux qui souhaitent aller les rencontrer à terre, et un zodiac pour ceux qui veulent aller à l’eau avec. Ces façons de procéder nous garantissent les meilleures interactions avec les animaux et les meilleures photographies car nous saisissons toutes les opportunités. Sur un voilier nous sommes également à hauteur des animaux, tels que les baleines et orques, ce qui est idéal pour leur observation.
Bien entendu tout cela est illusoire sur un gros bateau.
4) la flexibilité des croisières zodiac : nous avons 2 zodiacs, donc nous serons 4 ou 5 sur chacun, ce qui nous permet d’être vraiment à l’aise. Nous restons autant de temps qu’il le faut sur le plan d’eau, même 3h s’il le faut, si par exemple nous avons plusieurs groupes de baleines en train de se nourrir, ou des orques qui chassent des phoques !
Les zodiacs sont en communication radio mais explorent différentes zones ce qui nous donne l’impression d’être seuls au monde.
Les gros bateaux ont plus de 10 zodiacs avec 10-12 personnes entassées qui font plusieurs rotations pour que tout le monde puisse sortir. L’expérience n’est pas la même…
5) la vie à bord : nous sommes un petit groupe de 11 ou 12 dont 3 ou 4 membres d’équipage et 2 accompagnateurs. L’expérience terrestre et sous marine avec les animaux en est forcément améliorée, car la pression humaine sur les animaux est très faible. La vie à bord est calme, sur un voilier non bruyant qui nous permet de nous relaxer et de nous imprégner complètement de la quiétude de l’Antarctique, ce qui ne nous empêche pas de prendre notre petite bière ou verre de vin le soir à l’exterieur au son des manchots et des souffles des baleines !
Ici, pas de bruit de moteur et de cheminée, pas de sonnerie générale audible à des centaines de mètres annonçant le repas aux 200 personnes à bord, pas d’attente pour monter sur l’un des 10-15 zodiacs,…
Q : Pourquoi traverser le DRAKE en voilier et ne pas venir directement en avion ?
R : il existe effectivement un aéroport aux iles South Shetland, un des avant postes de la péninsule Antarctique, et certaines compagnies proposent des fly-in et fly-out pour éviter la traversée du détroit.
Croyez bien que si la méthode était fiable nous la proposerions ! mais elle ne l’est pas malheureusement. Il s’agit d’un aéroport difficilement accessible où il est extrêmement fréquent que les avions ne puissent pas atterrir ou décoller en raison de la météo, parfois pendant plusieurs jours. Bien entendu les compagnies n’en parlent pas lors des réservations, mais il est fréquent que les gens perdent de nombreux jours d’expédition en restant bloqués !
Il est beaucoup plus fiable de traverser le DRAKE en bateau.
Sans parler du prix ridicule du billet d’avion pour cette traversée (plusieurs milliers d’euros)…
Q : pourquoi est-ce si cher ?
R : C’est le prix à payer pour 30 jours à bord d’un bateau où tout est inclus, mais aussi et surtout pour la sécurité et le confort offerts par l’un des tous meilleurs voiliers polaires et son équipage extrêmement expérimenté. Encore une fois, nous aurions pu choisir un voilier lambda qui nous aurait permis de réduire les coûts, mais pour naviguer dans ces territoires hostiles nous avons préféré prendre les meilleurs.
Q : a qui s’adresse le voyage ?
R : aux amoureux des grands espaces, aux aventuriers, qu’ils soient photographes ou pas, peu importe. Néanmoins il faut avoir un minimum de forme physique car les conditions le requièrent : temps froid, parfois neigeux, mises à l’eau dans une eau à 0 celsius, manœuvres à bord. Inutile d’être un grand athlète mais un mimimum est requis, et plus vous serez en forme, meilleure sera l’expérience.
A noter que les mineurs ne sont pas acceptés, de même que les femmes enceintes et les personnes dont l’état médical n’est pas compatible, pour des raisons de sécurité évidentes.
Q : La traversée du Drake est-elle si terrible ?
R : Elle dure 3 à 4j, et le passage peut parfois être agité. Il y a deux choses à prendre en compte, le mal de mer et les mouvements du bateau.
Concernant le mal de mer il dure en général quelques heures le premier jour, le temps que notre cerveau s’habitue aux informations contradictoires envoyées par notre vue et notre oreille interne. Nous conseillons des patch ou des médicaments adaptés, il existe également des lunettes dédiées qui ont prouvé leur efficacité.
Concernant les éventuels mouvements du bateau (tangage, roulis), il faut toujours garder une main disponible pour se tenir fermement afin de ne pas tomber et se blesser.
Ces consignes seront rappelées lors du briefing.
En dehors de ça, la traversée est loin d’être aussi terrible qu’on veut bien le dire, et se déroule toujours dans une bonne ambiance. A noter qu’il y a des heures de garde de jour comme de nuit pendant la traversée, 3 groupes de 4 sont constitués afin de manœuvrer sur le bateau si besoin (c’est plus pour tenir compagnie au membre d’équipage qu’autre chose)
Une fois arrivés au niveau de la péninsule, la multitude de petites iles fait qu’il y a toujours des endroits abrités du vent nous permettant d’être en sécurité. La navigation est en général très calme, souvent sur une mer d’huile.
Q : faut-il une expérience en navigation ?
R : non. L’équipage va réaliser un briefing le premier jour et pourra de temps à autre demander un coup de main, mais ce sont des choses simples ne nécessitant pas d’expérience préalable.
Q : les délais de traversée sont ils respectés ? Y’a-t-il un risque que je manque mon avion au retour ?
R : l’équipage planifie de manière assez précise les temps de traversée en fonction des conditions météo. Néanmoins il vaut mieux prévoir un jour de rab au retour, simplement au cas où. Cependant en cas de condition météo exceptionnellement dégradée, ce qui est rare mais peut arriver, nous privilégierons la sécurité et n’entreprendrons la traversée que lorsque les conditions seront favorables. En cas d’un éveutel retard lié aux conditions, nous ne pourrons être tenus responsables.
Q : qu’en est il des repas à bord ?
R : il y a largement de quoi tenir un siège ! Le bateau possède de très nombreux compartiments remplis de nourriture diverse et les membres d’équipage cuisinent régulièrement des plats savoureux. De nombreux snacks sont disponibles et en libre accès. Il y a de quoi se faire du café, du thé et du chocolat chaud a tout moment. Les boissons alcoolisées de type vin et bières sont également inclues.
Chacun est tenu de faire la vaisselle à tour de role.
Q : quid du matériel de plongée ?
R : nous recommandons une combinaison étanche avec gants étanches et une cagoule de 7 à 10mm, 2 masques, 2 tubas, une paire de palmes lestées (type Jetfin), une ceinture de plomb (sans les plomb).
Vous devrez amener votre propre équipement, nous suggérons que vous soyez à l’aise et que vous l’ayez déjà essayé chez vous, avant de venir.
Si vous voulez nous rejoindre nous vous enverrons la liste complète de matériel à amener.
Q : y ‘a-t-il internet sur le bateau ?
R : le bateau est connecté via Starlink mais la connexion sera limitée à 1h/j, pour l'essentiel.
Q : l’itinéraire est il fixe ?
R : Non, il dépend de la météo. Nous choisissons au préalable les endroits ou nous souhaitons aller en priorité, mais si les conditions sont défavorables, nous nous replions sur des plan B que nous choisissons aussi au préalable. Toujours la sécurité en premier. Mais ne vous en faites, tous les endroits sont différents et magnifiques, et la vie sauvage est partout !
Nous essayons de nous tenir éloignés également des gros bateaux de croisière et leurs hordes de touristes, puisque leur planning est connu à l’avance nous nous adaptons à leur présence (et surtout leur absence…)
Q : le bateau est il confortable ?
R : Très ! on y retrouve deux salles de bain avec toilette très bien agencées et vastes ou l’on ne se sent pas a l’étroit.
L’espace est réduit dans les cabines mais les lits et oreillers sont confortables.
Le salon est vaste et permet aisément de travailler sur nos ordinateurs, d’accueillir de bons diners, et la bibliothèque est pleines de livres de voyage et sur la vie sauvage.
L’extérieur est très spacieux, en particulier pour accueillir notre matériel de plongée ainsi que nos appareils photos.
